Un seul regard
je t’ai reconnue
tes yeux mordorés
vastes
et profonds
cernés
d’une douce
tristesse
combien de fois
m’y suis-je noyé
depuis cent
et mille ans ?
Me voici
immergé
déjà
la surface affleure
et les vagues
tourbillonnent
puis soudain
s’apaisent
havre de
ta présence
mais des profondeurs
montent les forces
qui étreignent
serrements
d’ivresse
serrements
d’angoisse
quelle différence ?
palpitements
de vie
à sa limite
extrème
désir d’être
de re-naître
toujours
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