Quel questionnement ?
L'espace aménagé est la projection de la société sur le sol. Comme "contenant" il ne peut se dissocier du "contenu", c'est à dire les hommes, de leur vécu, de leurs activités.
Et l'homme poursuit son action en permanence et la "durée" des "faits géographiques" entraîne des "inerties" dont l'importance est considérable.
Nous nous trouvons par conséquent devant un questionnement hypercomplexe...
Et les réponses sont à inventer… !
Quel environnement culturel ?
La géographie se trouve ici tout naturellement interrogée et plus particulièrement une géographie humaniste "sensible" qui privilégie le "vécu" de l'homme. Le présent cours s'appuie donc pour une grande part sur cette discipline tout en s'ouvrant dans une large mesure à la philosophie et à l’art.
Quels objectifs ?
- Apprendre à lire l'espace aménagé, à différentes échelles.
Lire, c'est avoir les moyens d'observer et de décrire. Pour cela il faut des références, des pratiques de terrain.
- S'interroger sur le "mouvement" de cet espace ou pour le moins esquisser des interrogations.
D'une manière constante, l'attention des étudiants sera portée sur la notion de problématique.
Projeter sur l'espace urbain requiert une maîtrise de la représentation cartographique. La carte est comprise ici comme moyen heuristique contribuant à l'élaboration de diagnostics et à la prise de parti. Elle permet aussi naturellement de communiquer des propositions d'aménagement. Cette compétence ne peut se réduire à l'acquisition de connaissances techniques et passe nécessairement par une formation fondée sur la sémiologie d'un langage graphique.
Enchaînement de points fondamentaux
« Un obstacle épistémologique s’incruste sur la connaissance non questionnée » (G. Bachelard).
Cette série de cours consiste essentiellement en une exploration de domaines de la pensée permettant de prendre la mesure de la valeur de l’espace public urbain.
La pensée est ici nourrie principalement de deux courants philosophiques majeurs : la phénoménologie (Heidegger…) et la philosophie politique (Hannah Arendt…).
La dimension critique est fondamentale.
Ces propositions donnent la mesure des exigences pour la saisie du sens de l’espace urbain.
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